jeudi 19 avril 2012

Park Bench Messenger

Kevin aime Amel.
Il aime tout chez elle. Son jean slim fushia et son string en dentelle.
Ses créoles aux oreilles et son diamant dans le nez.
Son T-shirt un peu court Tupac Shakur
Il est éperdument amoureux.
Il l'aime si fort qu'il en est malheureux.
Cet amour et cette souffrance sont devenus trop douloureux et il veut se libérer de ce poids qui fusille ses pensées, embrouille ses paroles et lui déchire le cœur (et un peu l'estomac, même le grec de midi, il passe pas, t'as vu).
Amel reste insensible à tant de détresse, elle vit dans l'insouciance de son adolescence, ses préoccupations sont légères et changeantes et c'est insupportable pour son soupirant.
Il ne tient plus et doit tout lui dire, là sur ce banc qui sera leur dernier tchat, leur dernière conversation par lames interposées comme autant de sms qui s'intercalent sur l'écran d'un smartphone.
Une lame, un cri, un aveu, Kévin se dévoile, il balance tout : 
"-Amel VA T'FAIR Foutre GROGNASSE ! Je t'Aime telemen...SALOPE"
et Amel de répondre, laconique et tranchante :
"- BAHH ! CREVE".
La fille est plus solide et plus indépendante.
Le garçon trop sincère dans ses déclarations.
Une histoire qui s'arrête ou qui commence peut-être si Kévin trouve la force de se ressaisir sur les lames qui lui restent.
Il en reste 2.
C'est pas le moment de lui faire le coup du "gé plu 2 crédi"
Ni du "G plu d'Tipex, Y'en a plu chez Aldi"
Kévin.
T'as ouvert ton cœur et ça, ça n'a pas de prix.


Wesh, dis lui LOL t'as vu. Les meufs, elles kiffent cher le LOL.




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